SIM et PAT à la Foulée verte

29-06-2010

 

Foulée Verte 2010

 

« Unique en Belgique, une course aventure », c’est la description de l’épreuve sur le site internet d’Iron. Le principe était tentant et le week-end libre donc, c’était parti : inscription et achat du matériel nécessaire. J’étais un peu réticent par rapport à l’autonomie alimentaire : devoir manger du lyophilisé pendant 2 jours ne m’enchantait pas vraiment mais ce fut finalement plus que supportable. Il suffit de lire la suite pour comprendre pourquoi.

Je me mets donc en route après le boulot. Je passe par la gare de Namur pour embarquer Patrick (Vilain) et direction Herve. Le rendez-vous était fixé à 19h et nous sommes largement à l’avance. Une bonne trentaine de coureurs sont au départ : quelques têtes connues, accoutumées à ce genre de balade et quelques néophytes dont je fais partie. Pour Patrick, c’est vraiment une première sur une telle distance. Il appréhende un peu l’accumulation des kilomètres.

19h30, coup de pistolet. Il y a environ 23 km au programme de la soirée. 2 petites heures de courses à travers les prairies dont une grande partie en compagnie de Jup’Al qui me fera office de lièvre de luxe pour cette première étape. J’aurai également appris et expérimenté un mot nouveau pour moi : échalier. Je pense que nous en avons franchi des dizaines sur le week-end et particulièrement sur ce tronçon.

L’arrivée est installée dans une prairie, en bordure d’une magnifique propriété. Les premiers avaient quelques minutes d’avance et sont déjà à l’apéro. Je liquide mon bidon d’eau et je passe de suite à une boisson plus agréable. C’est un défilé de casiers jaunes bien frais qui, petit à petit, fera monter l’ambiance de la soirée. Boly et sa vuvuzella accueilleront joyeusement chacun des arrivants jusque tard dans la soirée. Outre la bière, notre hôte nous offre l’accès à sa piscine, bien agréable après cet effort au soleil couchant. Ensuite, il nous proposera délicieuses saucisses grillées au barbecue. En comparaison, mon macaroni jambon-fromage me paraît bien fade et je le termine avec difficulté. L’atmosphère est de plus en plus festive. Il semble que chacun a oublié ce qui nous attend le lendemain. Peu importe, cette insouciance nous  fait passer une soirée très amusante qui se termine bien tard dans la nuit. Il est presque 4h du mat’ lorsque je me glisse dans mon sac de couchage. Patrick, qui avait mésestimé la fraicheur de la nuit est frigorifié dans son drap. Heureusement, Iron avait de quoi l’équiper pour se reposer un peu plus confortablement.

Lever 7h15. Plongeon dans la piscine pour remettre le cerveau à l’endroit. Ensuite, déjeuner aux barres de céréales et visites de la feuillée.

Le départ de l’étape reine (49km) est programmé à 9h. La température est encore agréable mais la journée s’annonce très chaude. Heureusement, nous nous sommes bien hydratés la veille. Les premiers s’échappent bien vite et c’est à un train constant, autour de 9km/h que j’avance, accompagné d’un petit groupe, qui s’étire et se resserre au fur et à mesure des côtes, descentes et portions plates. Je me retrouve finalement en compagnie du Gaumais avec qui j’effectue le secteur entre les 2 ravitaillements (15ème – 31ème). Claude nous attend au premier et Malou et Glad nous accueillent au second. Je suis encore assez frais et nous sommes étonnés d’apprendre que nous nous situons pour l’instant en 3ème et 4ème positions. Quelques abandons sont annoncés. Il est 12h30 et la chaleur devient de moins en moins supportable. Je sens que mon estomac commence à se plaindre et j’ai un peu la nausée. Le Gaumais, imperturbable continue sa progression au même rythme et finit pas me lâcher. Je ne le reverrai plus avant l’arrivée. Les 2 dernières heures de « course » sont assez pénibles pour moi. De longues portions plates mais en plein cagnard m’obligent à marcher beaucoup. Je veux être sûr que mon estomac ne se retourne pas et je préfère continuer calmement. Isa me dépasse. Elle peine aussi mais avance quand même plus vite que moi. Un peu plus tard, ce sera au tour de Boly de me rattraper et me laisser sur place. Le parcours descend alors vers la Berwinne. Je sais que c’est au bord de ce cours d’eau que le bivouac est prévu et j’espère donc l’arrivée imminente. Malheureusement, le GR reprend un sentier montant. Je ne suis pas encore au bout de mes peines. Arrivé au sommet de la butte, j’entends la vuvuzella retentir. C’est certainement Boly qui annonce son arrivée. Quel soulagement ! Je dois donc être presque à la fin et, comme d’habitude, l’énergie revient d’un seul coup. En 2 minutes, je termine cette longue et caniculaire étape en trottinant. Il est 15h. Les 5 concurrents qui me précèdent n’ont pas l’air beaucoup plus frais que moi, sauf Wisti qui est arrivé depuis plus d’une heure et prépare déjà sont repas. L’accueil est très chaleureux. J’enfile 3 cocas (et oui, çà m’arrive !), ½ paquet de chips au sel (et oui, çà m’arrive aussi) et je me plonge dans les 20 cm de profondeur d’eau de la rivière pour ramener mon corps à une température humaine.

La deuxième partie de la journée peut alors commencer et nous buvons quelques pintes bien fraiches, le fermier du coin ayant eu la bonne idée de nous faire profiter de sa chambre froide. Les coureurs suivants arrivent au goutte à goutte jusqu’à l’arrivée triomphale d’un dernier petit groupe de 5 courageux qui avaient bien mérité cette acclamation. Entre-temps, Patrick avait terminé avec un large sourire, enchanté par ce défi qu’il s’était lancé et qu’il venait d’accomplir avec brio.

Petit à petit, l’ambiance remonte. L’équipe est néanmoins un peu moins fringante que la veille. Nous passons pourtant une excellente soirée. Jean (notre hôte de vendredi) nous apporte encore des saucisses, et un copain de P’ti Lou, traiteur à ses heures perdues, a l’excellente idée de nous offrir les restes encore tièdes d’une paella qu’il avait préparée pour un banquet. Bref, l’autonomie totale me plait de plus en plus. Boly me chambre un peu car il s’avère que nous n’avons que 30 secondes d’écart au général pour la 4ème place et il reste 22 km.

A minuit, bien fatigué, je me décide à aller me coucher jusqu’au lendemain à 7h.

Le matin, tout le monde émerge progressivement. Les préparatifs et rangements vont bon train et chacun soigne ses petits bobos. Le départ est donné à 9h. Wisti et Flamboyant prennent vite le large, comme d’habitude. Ils sont vite rejoints par Droopy et Raf (de Hasselt) pourtant tous les 2 au plus mal la veille. Je fais ma course tranquillement avec Boly (très tactique pour cette fin d’épreuve). L’échauffement est long car les jambes sont un peu raides. Le parcours est une succession de côtes, descentes, ombre, soleil. Le rythme est finalement assez bon car nous arrivons au ravitaillement (km 9.5) en moins d’une heure. Au 15ème km, nous apercevons même Droopy et Flamboyant au bout d’une ligne droite et c’est là que Boly me largue en accélérant insensiblement. Malgré mes efforts (limités en ce troisième jour d’efforts et sous ce soleil), je ne parviendrai jamais à combler le trou et lorsque j’entends sa vuvuzella annonçant son arrivée, il me reste encore 200 m à parcourir. Il me prend donc la 4ème place pour 53’’. C’était la petite parenthèse compétition au sein de ce week-end de détente. C’est finalement Raf qui emporte l’étape et Wisti, bien sûr, le général.

Il est 11h, La partie sportive est maintenant close et nous pouvons passer aux agapes traditionnelles. L’apéro est assez long et les bouteilles de Célestes défilent. Un excellent buffet barbecue nous est ensuite offert.

Petit à petit, les participants s’en sont retournés chez eux. J’ai eu beaucoup de mal à quitter car on était vraiment bien. Mais une longue route m’attendait. J’ai donc salué et remercié les GO. J’attends maintenant la prochaine édition avec impatience.

 

Sim

http://users.skynet.be/IRON/IRONORGANISATION/crbst_1.html